La bible abonde de règles médicales encore toujours d’actualité et est étonnament moderne dans des cas de figures tels la mère porteuse. Il est un épisode dans la bible ou Rachel, la femme de Jacob est dans l’impossibilité d’avoir des enfants. Ce sera la servante Bilhah qui portera l’enfant et qui accouchera entre les jambes de la femme de Jacob pour lui remettre symboliquement le premier de ses 12 enfants : Dan. Les relations par rapport au sexe tels qu’ils sont relatés dans cet épisode sont d’une étonnante modernité et humanité.
a) LE REPOS DU 7ème JOUR (SHABAT)
Aujourd’hui le repos du shabbat, ou plutôt la fête de shabbat, est une notion universelle, retrouvée dans toutes les cultures, ayant différentes fonctions: temps pour les activités sociales, spirituelles, affectives. Que ce soit le dimanche des chrétiens, le vendredi des musulmans, ou le week-end. Toutes les sociétés pratiquent le jour de repos hebdomadaire.
Même Ovide, qui n’est pas Juif ni même chrétien conseillait dans son livre » L’Art D’Aimer » de choisir le » jour du Shabbat des Juifs de Syrie » pour faire la cour aux jeunes filles.
Pourtant l’application du jour du repos est, contrairement à son but premier, devenu un motif de stress excessif suite à tous les interdits dérivés de l’interdiction de travailler et de créer.
L’application à la lettre de toutes les règles rabbiniques empêche l’épanouissement de l’esprit et du corps en ce jour, alors que là réside le but premier de cette pratique.
La bible ne demande qu’une chose, que soit respecté le 7ème jour. Jour de repos. Ce qui en la lumière actuelle de la chronobiologie correspond tout à fait à nos cycles biologiques (cfr les cycles menstruels de la femme).
La création en six jours met la base du système sabbatique (sabbat = septième) présent dans toute l’Eurasie, alors que les cultures Américaines connaissent un système décimal (Calendrier Maya). Il y a un épisode de la bible ou le système décimal est nommé venant d’ailleurs. C’est le beau père de Moïse, Jethro, qui conseille à Moïse d’instaurer un système décimal pour l’organisation des juges sous son autorité, afin de pouvoir déléguer le système juridique.
Le système sabbatique semble être corrélé à la capacité naturelle des neurones de l’homme à retenir spontanément sept chiffres.
Une autre raison qui pousserait à respecter le 7ème jour serait une raison d’autorité. Respecter le 7ème jour sous entend le respect du Dieu qui a créé la terre en 6 jours et s’est reposé le 7ème jour.
Mais si la terre n’a pas été créée en 6 jours, toute l’autorité prévue par les 5 premiers commandements est caduque comme j’essaierai d’expliquer plus tard.
b) LES REGLES D’HYGIENE
Les règles d’hygiène (cacherout) prennent une part importante dans les commandements de la bible. Elles ne font pourtant pas partie des 10 commandements les plus importants.
La tradition joue souvent un plus grand rôle que la loi.
Une des lois difficile à mettre en pratique est l’interdiction de mélanger la viande et le lait.
Pourtant la bible ne demande pas cela. La bible dit qu’on ne peut pas bouillir l’agneau dans le lait de sa mère.
Personnellement je crois que ce passage a plutôt trait à la cruauté envers l’animal plutôt qu’au problème du lait.
D’après moi bouillir l’agneau dans le lait de sa mère veut dire que la mère de l’agneau est témoin du sort de son enfant. Ce qui est fort cruel.
La raison pour laquelle le lait n’est pas mélangé à la viande est probablement due à l’intolérance au lactose chez les peuples méditerranéens. Dès que l’enfant est capable de manger de la viande, il vaut mieux ne plus lui donner du lait, sinon cela pourrait lui donner des troubles intestinaux.
L’habitude est devenue loi s’étendant aux fromages, alors qu’il n’y a pas de raison médicale de ne pas consommer le fromage au dessert ou de mélanger de la crème ou du beurre à la viande. Quoique gare au cholestérol !
Une autre raison médicale pourrait être la suivante: le lait n’étant pas stérile (contrairement à la viande fraîche qui est stérile), il est capable de contaminer la viande et de la faire pourrir. Ceci est pareil pour le contenu des entrailles qui ne peut pas contaminer la viande.
Enfin une dernière raison que l’on pourrait donner est que dans une société qui connaissait beaucoup de famines, la cumulation de deux sources de protéïnes n’ajoutant rien à la valeur nutritive était un gâchis. Nous savons que la combinaison de protéines et d’hydrates de carbones donne une nutrition plus rentable (de là le succès du régime dissocié pour maigrir).
Une anecdote qui s’est passée dans notre ville illustre aussi une des raisons pour laquelle on déconseille de mélanger le lait et la viande:
Une pizzeria ou ne sont servis que des plats cacher ne contenant pas de viande a été ouverte par un boucher Juif. Ils servaient entre autre de la crème glacée fait maison.
Un jour plusieurs personnes ayant consommés cette glace ont été contaminé par un germe de Salmonella.
Il faut savoir que le germe du Salmonella se retrouve dans les excréments de la plupart des animaux et contamine forcément assez facilement la viande.
Un boucher qui fabrique de la crème glacée peut donc facilement contaminer la crème glacée qu’il prépare, même s’il respecte toutes les règles de la Thora.
Dans ce cas ci le respect de l’esprit de la bible aurait été plus intéressante que le respect des lois rabbiniques.
L’interdiction de consommer des viandes d’animaux non ruminants est surtout connue par l’interdiction du porc qui est connu pour ses propriétés parasitogènes et allergènes. C’est l’animal immunologiquement le plus apparenté à l’homme, d’ou la possibilité d’utiliser ses organes dans des allogreffes d’organes. Il découle peut-être aussi du rejet du cannibalisme, car le goût des deux viandes semblerait être apparenté. Le cannibalisme est une cause de transmission de prions tels le Kuru chez les Papous, et plus près de chez nous de la maladie de Creutzfeld-Jacob, qui provoquent une dégénération du système nerveux. Le cannibalisme bovin a provoqué le BSE ou maladie de la vache folle…
Les mollusques et crustacés (non cacher) sont connus aujourd’hui pour leur propriétés allergisantes, et la présence fréquente de Salmonelles, du virus de l’hépatite et de toxines.
Ce qui est moins connu est que les poissons sans écailles (donc non cacher) ont souvent des viscères toxiques. L’exemple le plus connu est celui du Fugu, poisson japonais capable de donner la mort endéans l’heure s’il n’est pas éviscéré dans les règles de l’art.
Les jeunes et les abstinences permettent de mieux réaliser l’état dans lequel se trouvent les nécessiteux, et rendent plus facile la compassion et l’aide à ces derniers. Cette interprétation du jeune est confirmée par les textes d’Isaïe lus le jour de Yom Kipour.
c) LA CIRCONCISION
La circoncision est une petite intervention chirurgicale dont la description était déjà présente dans les hyéroglyphes Egyptiens. Abraham et Sarah qui n’avaient pas d’enfant et avaient atteint un age avancé se font annoncer la naissance d’un enfant par trois malachim (anges ou » envoyés » dans la traduction littérale) invités à manger et à boire. Il s’agissait donc d’hommes. Etaient-ce des médecins ambulants ? En tout cas ils apportaient un message. Après la circoncision Abraham allait être père. Et comme Abraham était un homme très important, sa descendance allait comporter des nations et des rois.
Nous savons que des malformations du prépuce peuvent provoquer une impuissance. Le geste chirurgical simple de la circoncision peut remédier à celà.
Et effectivement Abraham et Sarah ont un enfant après celà appelé Isaac.
La décision est donc prise de circoncir tout le monde étant donné l’effet bénéfique sur la fécondité. Et tous les descendants seront circoncis, la circoncision étant le signe de ralliement des descendants d’Abraham.
La bible est très rigoureuse quand au moment le plus opportun pour une circoncision : le 8ème jour de vie. Nous savons aujourd’hui que ce moment est idéal, car passé 8 jours la fonction hépatique régulant la coagulation ayant muri, la circoncision est sans danger. L’enfant ne présente aucun traumatisme psychologique ou trouble du comportement car la circoncision n’est pas remémorée (je peux en attester).
On pourrait objecter que la circoncision est une rémanence des sacrifices païens des rites de la fécondité. Peut-être. Mais ce petit sacrifice est compensé par suffisemment d’avantages pour perdurer et être accepté par d’autres religions et même par certaines académies de médecine.
Le prépuce enlevé, le gland devient moins sensible. Mais celà a comme conséquence de ralentir la venue de l’orgasme, ce qui ne peut être que bénéfique dans la relation sexuelle ou la femme comme on le sait a besoin de plus de temps que l’homme.
Un autre avantage de la circoncision est la diminution du risque de maladies sexuellement transmissible, sans oublier le risque de balanite (infection du sac formé par le prépuce). Suite à toutes les recherches faites suite à l’épidémie de SIDA on a découvert que la muqueuse humide présente en dessous du prépuce se prète plus facilement à la transmission de toutes sortes de virus, ce qui n’est pas le cas de l’épithélium qui se forme après la circoncision. N’oublions pas que la bible était destinée à une société polygame.
La seule critique d’aujourd’hui est que le consentement éclairé n’est pas possible vu que l’intervention est pratiquée chez des nourrissons. Mais cette objection est valable pour toutes les interventions pratiquées chez le nourrisson.
d) LE BAIN RITUELLe bain rituel revient très souvent dans la bible, que ce soit pour guérir des plaies de la peau, que pour avoir eu des rapports sexuels, la bible abonde en pratiques hygiéniques. Le bain rituel ne peut être pris dans une eau stagnante.
e) L’INTERDICTION DE L’INCESTEOn sait que l’inceste était une pratique courante dans la cour pharaonique Egyptienne.Akhnaton le mal fichu – Moïse le prince Egyptien bègue, serai(en)t-il(s) conscient(s) des méfaits de l’inceste ?Ceci expliquerait les peines sévères encourues en cas d’inceste présent dans la bible. Pourtant la bible abonde de cas d’inceste du temps d’Abraham : Abraham lui-même étant marié avec sa demie soeur, et son oncle Lot ayant eu des enfants avec ses propres filles. f) Le grand nettoyage du printemps avant la fête de Pessah
La tradition de vider toute la maison jusqu’à la dernière miette de pain levé est une tradition on ne peut plus hygiénique. Nous savons que la présence de moisissures favorise le développement d’insectes. Au pintemps le nettoyage jusqu’à la dernière miette de pain levé consiste en une bonne prophylaxie contre l’infestation de l’habitat par des insectes qui sont non seulement attirés par le substrat, mais se développent d’avantage par la présence de moisissure.
L’obligation ensuite de manger du pain azyme permet aux intestins de développer d’autres flores intestinales.
g) L’interdiction de manger le sang, donc la viande crue, évite le risque de contamination par des germes présents dans le sang de l’animal.
h) Je n’ai pas d’explication pour l’interdiction de mélanger des fibres animales avec des fibres végétales si ce n’est que le risque d’avoir une réaction allergique au tissu est doublé vu la présence de deux séries d’allergènes au lieu d’une.
i) L’interdiction d’avoir des rapports pendant les menstruations sont une règle d’hygiène élémentaire. Le risque d’infection de la trompe de Falope avec une stérilité à la clé est bien décrite et la transmission d’infections via le sang de la femme est bien connu aussi dans les affections sexuellement transmissibles tels le SIDA.
j) L’interdiction de toucher des cadavres et de les enterrer le plus vite possible nous ramène à l’histoire de Semmelweis, médecin Juif autrichien, qui avait observé le risque de fièvre puerpérale suite à l’habitude chez les médecins Viennois
d’ accoucher les femmes après avoir effectué des autopsies sans se laver et sans se changer.
k) L’interdiction de l’homosexualité peut aussi s’inscrire dans le cadre des règles d’hygiène sachant que les excréments représentent le plus grand réservoir de bactéries et de virus pathogènes sous forme concentrée.
Sans connaître l’origine des infections la terminologie hébraïque a introduit un terme qui définit tout ce qui est contaminé, il s’agit du mot » touma » issue de la racine éthymologique » meth » qui signifie » mort « .
Le liquide qui s’écoule d’une lésion est touma, et tout ce qui a été touché par celui-ci est touma et ne peut être employé.
Non seulement pour les hommes, mais aussi pour les batiments la notion de touma existe. C’est le cohen qui doit inspecter à 1 semaine d’intervalle s’il y a extension d’une tache sur les murs et qui ordonne la destruction de celui-ci s’il s’avère qu’il y a extension. Et les pierres issues de cette démolition ne peuvent être réemployés, mais jetés dans un endroit » touma « .
Ce n’est qu’avec l’invention du microscope et les travaux de Pasteur et Koch que la notion abstraite de » touma » est devenue une réalité visible expliquant toutes les notions de lavage, de quarantaine, d’interdictions de rapports pendant les règles et après l’accouchement, de circoncision.
Ce qu’il y a de remarquable c’était la transmission de ces règles élémentaires d’hygiène préservant la vie de génération après génération.
Bonjour Monsieur,
Louis-Ferdinand Céline est un grand auteur français, malheureusement connu pour son antisémitisme (il était misanthrope avant d’être antisémite selon moi), bref, il a écrit sa thèse en rendant hommage à un médecin qui a joué un rôle capital dans l’hygiène en hôpital : « Philip Ignace Semmelweis »
Or j’ai toujours dit que le Dr Semmelweis à qui il rendrait hommage était juif, parce que je l’avais lu quelque part, mais aujourd’hui sur Google, vous êtes le seul qui l’affirmez de nouveau :
« l’histoire de Semmelweis, médecin Juif autrichien »
Pourriez-vous confirmer cela s’il vous plaît ?? Partout où son nom apparaît, il est dit qu’il est hongrois, mais pas juif. J’imagine quand même qu’un médecin anversois juif tel que vous, savez de quoi vous parlez, bien sûr, mais je voudrais avoir votre confirmation personnelle.
Merci beaucoup à vous,
Cordialement,
Camille.
Ignace-Philippe pardon.
Cher (chère) Camille,
La première fois qu’une sage femme m’a parlé de Semmelweis, elle faisait allusion à sa Judaïté pour expliquer la difficulté à faire accepter ses observations. Pourtant la question de savoir si la famille de Semmelweis était Juive ou gardait une forte identité Juive reste contestée selon Horton dans “The New-York review of books” à propos du dernier livre sorti à propos de ce sujet “The Fool of Pest”
Par exemple dans l’étude de Hal Helman sur Semmelweis il cite l’historien médical Constance Putnam qui suppose que les ancêtres de Semmelweis pouraient bien être Juifs.
Finalement ce qui est important ici n’est pas si Semmelweis était Juif. Il n’existe d’ailleurs aucune attestation de Judéïté. Ce qui est important est que Semmelweis a empiriquement constaté ce que les fossoyeurs Juifs savaient déjà depuis des milliers d’années, notamment que le corps d’un mort contenait un principe mortifère appelé “touma” par la bible.
Et que la bible prescrivait pour cela l’interdiction aux médecins Juifs (fonction réservée aux prêtres, cohen) de toucher un mort. Elle prescrit aussi de laver les morts et d’enterrer les morts au plus vite.
Comme Semmelweis était incapable d’apporter une preuve matérielle à ses constatations il se faisait railler par ses collègues Viennois.
Un commentateur de Céline constatait l’ironie du sort dans la défense d’un principe Juif par celui qui allait devenir un des plus grands antisémites de France…